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Historique, Annectode et son explication :

    C’est à partir des années 1850 que certains scientifiques ou psychologues découvrent des illusions dites optico-géométriques auxquelles ils laisseront leurs noms, comme Delboeuf, Hering, Mûler-Lyer et bien d’autres encore …

    En juillet 1985, un groupe d’adolescentes irlandaises affirma avoir vu bouger la statue de la Vierge de l’église de Ballinspittle. La Madone se tordait les mains de douleurs. D’autres personnes furent témoins du même phénomène. Les journaux s’emparèrent de l’histoire, qui arrivait point nommé au milieu de la morne saison estivale. En l’espace de vingt-quatre heures, on signala les mouvements d’au moins quarante autres statues de la Vierge – certaines saluaient de la main, d’autres faisaient des signes de bénédiction, d’autres enfin tournaient carrément la tête. Plus d’1 million de personnes prétendirent avoir vu ce miracle cet été-là. Les Vierges animées sont désormais légion. Depuis la vague de 1985, elles se manifestent avec une régularité monotone. Cela n’a rien d’étonnant, car si vous regardez une suffisamment d’intensité et dans des circonstances bien particulières, vous la verrez vraiment bouger.
     Ce phénomène, connu sous le nom d’effet autokinesthésique, se produit lorsque les muscles oculaires se fatiguent en raison de la tension nécessaire à la concentration du regard sur un seul point. Normalement, les yeux devraient se détourner de ce point, mais le cerveau transmet aux muscles oculaires une série d’ordres de « correction ». Ces signaux son identiques à ceux qu’il enverrait pour commander aux muscles de bouger s’ils n’étaient pas fatigués. Le cerveau les interprète donc comme des mouvements oculaires. Enregistré comme objet mouvant, le point lumineux active els neurones des aires – principalement V5 – responsables des mouvements. Nul besoin d’invoquer une interprétation divine.
À la fin du 19ème siècle, il y a environ 200 illusions connues !

 

Explication et interprétation des illusions d'optique :

     Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les illusions n’ont pas qu’un côté négatif. En effet, bien avant que les scientifiques et psychologues n’expliquent concrètement les causes de ces illusions, leurs existences étaient connues ! Pour preuve, les architectes de la Grèce antique construisaient leurs monumentaux édifices de telle sorte que même de plusieurs kilomètres de distances, on ne constatait pas l’illusion de déformation créée par les énormes colonnes. Pour cela, ils ont appris à construire des colonnes s’élargissant de plus en plus, ainsi aucune déformation n’apparaissait.
     Ainsi nous vivons dans un monde visuel qui n’est qu’une interprétation de la réalité construite par notre cerveau, et particulièrement par le cortex visuel. Ce dernier compense les limites de la première étape du traitement des informations visuelles: l’œil. Bien que précédé par de nombreux philosophes, sur certains points particuliers, l’œil est un bien pauvre capteur : la vision des détails n’est précise que dans la partie centrale du champ visuel ; au-delà, c’est le flou le plus total : cliquez ici.
Par ailleurs dans chaque œil, la rétine a une région aveugle, sans cellule sensible, qui correspond au point de convergence de toutes les cellules nerveuses de la rétine, et à l’encrage du nerf optique. Seule la région centrale de rétine autorise la vision des couleurs (un disque dont le rayon est environ la moitié du rayon de la rétine), car, la périphérie, les informations perçues par els cellules sont « mélangées » par les relais qui les véhiculent jusqu’au cerveau.
    Enfin, l’œil n’est jamais stable : lorsque vous fixez une lettre sur n’importer quel support papier, l’image de cette lettre se déplace constamment sur la rétine à cause des micromouvements de l’œil ; l’amplitude de ces mouvements est de l’ordre de la taille de la lettre. De ces caractéristiques oculaires, nous pouvons reconstituer le tableau Enigma d’Isia Leviant : cliquez ici.
     L’illusion n’est donc pas l’exception, mais bien la norme : nous vivons dans une perception illusoire qui résulte de la reconstruction de la scène visuelle par le cortex visuel. Ce dernier est divisé en de nombreuses aires comme nous vous l’avons déjà préciser dans la première partie de notre TPE, expliquant le complexe œil-cerveau : V1, reçoit l’ensemble des informations issues de la rétine que V2 répartit ensuite dans des aires secondaires spécialisées ; par exemple V4 est dédié aux formes et aux couleurs, tandis que V5 traite els information relatives au mouvement et à la profondeur.
Ces illusions sont produites par des figures géométriques qui entraînent des erreurs d’estimation de la dimension, de l’orientation, de la courbure, de la forme ou de la couleur de certains éléments. On considère qu’une illusion géométrique est formée de deux éléments :
_l’élément « inducteur » qui va être à l’origine de la déformation,
_l’élément « test » qui la subit.

     Premièrement, il faut savoir que les illusions sont du domaine perceptif et non du domaine de la pensée ou du raisonnement.

     Deuxièmement, ces illusions ne naissent pas dans la rétine, elles sont aussi nettes lorsque l’élément « inducteur » et l’élément « test » sont placés individuellement devant chaque œil. Elles prennent donc naissance dans le système visuel au-delà du corps genouillé latéral où convergent les informations de chaque œil.

     Troisièmement, ces illusions ne résultent pas du mouvement des yeux ; en effet, elles sont aussi nettes quand l’œil n’a pas eu le temps de balayer la figure.

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