La
tunique fibreuse, externe, comprend
la sclère opaque en arrière,
la cornée transparente en avant.
La
sclère (ou sclérotique),
de couleur blanchâtre, est entourée
par la capsule de Tenon faite de deux
feuillets à l’adhérence
fluide, facilitant les mouvements du
globe. Les fibres sont élastiques
et collagènes. Elles assurent
une grande résistance mécanique.
La sclère est faiblement innervée
et vascularisée, c'est pour cela
que lorsque l'œil est irrité,
les vaisseaux sanguins se dilatent et
le blanc de l'œil apparaît
rosé ou injecté de sang.
Pour récapituler, la sclèrotique
est une fine membrane protectrice qui
forme à l'avant une sorte de
hublot bombé.
La
cornée est enchâssée
dans l’ouverture antérieure
de la sclérotique, dont elle
ne diffère que par sa transparence.
Elle est à la fois une enveloppe
résistante et un milieu transparent.
La frontière entre cornée
et sclère, appelée limbe,
est une zone semi-transparente, qui
a la particularité d’adhérer
à la conjonctive, fine membrane
qui couvre la face interne des paupières
et la portion antérieure de la
sclère. Son rayon de courbure
avant est de 7,8 mm. Le rayon de courbure
de la face arrière est de 6,8
mm. En effet la cornée ne joue
pas seulement le rôle d'une vitre
transparente mais possède également
la fonction d'un dioptre; qui se comporte
comme une lentille concentrant les rayons
lumineux vers l'intérieur de
l'oeil.
- Elle a une épaisseur variable
: plus mince au centre : 0,45 mm,
- Sa puissance de réfraction
est de 42 dioptries (La dioptrie est
l'unité de puissance des systèmes
optique servant à déterminer
la mesure de la réfraction.)
La
cornée est faite de cinq couches
qui sont, de l’extérieur
vers l’intérieur :
- épithélium cornéen
: 32 microns d'épaisseur, cellules
de type pavimenteux se renouvelant rapidement.
La qualité de la réflexion
qui donne l'éclat au regard est
liée à la régularité
de la surface épithéliale,
et à l'intégrité
du film de larmes. Il
est composé de sept à
huit strates cellulaires
- membrane de Bowman : couche de transition
de 12 microns d'épaisseur, de
nature conjonctive.
- stroma cornéen : très
épais (400 microns), il représente
90% de l'épaisseur totale de
la cornée. Son tissu conjonctif
très spécifique comprend
les éléments habituels
du tissu conjonctif. Il contient de
l'eau, des substances organiques, du
collagène... Tous ces éléments
sont présents dans des règles
quantitatives et qualitatives très
particulières assurant la transparence
de la cornée. Il peut perdre
sa transparence suite à un traumatisme,
si il contient trop d'eau...
- membrane de Descemet : 6 microns d'épaisseur.
- endothélium : 6 microns d'épaisseur,
membrane interne, fragile, très
fine. La qualité et la quantité
de ces cellules varient avec l'âge
: après 65 ans beaucoup d'altérations.
La
nutrition se fait par les larmes essentiellement
qui amènent l'oxygène,
un peu par l'humeur aqueuse et les vaisseaux
sanguins au niveau du limbe.
Si l'oxygénation de la cornée
ne se fait plus ou se fait mal, exemple
de lentille de contact trop serrée,
alors des vaisseaux sanguins se forment
et pénètrent dans la cornée
pour amener l'oxygène nécessaire.
Il en résulte un gène
visuel dû à ces vaisseaux
qui forment une image constante dans
le champ visuel.
Un
agencement régulier des fibres
du stroma est essentiel pour la transparence
cornéenne. Les fibres sont constituées
de fibrilles relativement uniformes
par opposition à celles de la
sclère dont la disposition et
la taille sont très variables.
Faites de collagène, ces fibrilles
sont noyées dans une substance
fondamentale formée par différents
mucopolysaccharides. Cette texture ne
suffit pas à elle seule pour
assurer la transparence de la cornée
de l’homme : encore faut-il
que celle-ci soit maintenue en état
de sous-hydratation relative. Cela est
assuré par l’endothélium
cornéen, véritable pompe
à eau, dont c’est le rôle
essentiel. Toute défaillance
endothéliale se traduira par
un œdème cornéen
entraînant la perte de la transparence